samedi 4 août 2007

Carnet de voyage du séjour au Pembrokeshire

Carnet de voyage (rédaction assurée par Michèle)
Une semaine au Pays de Galles

Mardi soir 24/07 : arrivée en train en gare de Manorbier. Le bus nous dépose à 1 km de l’Auberge de Jeunesse que nous gagnons à pied. Après le repas servi à l’A J, nous allons jusqu’à la mer qui est à deux pas. Nous atteignons une petite crique de gros galets en descendant de nombreuses marches d’escalier placées sur une pente abrupte. A marée basse, premiers bains de pied et premiers ramassages de petits cailloux !L’A J étant juste à côté d’un camp militaire, dans la soirée et dans la nuit, nous avons même droit à des tirs de missiles.

Mercredi 25/07 : départ à pied de l’A J, sous une pluie fine. Nous empruntons le chemin côtier qui passe derrière le camp militaire. Juste le temps de mouiller les bas de pantalon et la pluie s’arrête vite. Nous arrivons à Freshwater et sortons les pique-nique préparés par l’A J ou les restes du voyage que nous mangeons sur les tables et bancs extérieurs les plus au fond de la pelouse d’un pub dont le patron nous accepte si nous sommes discrets et si nous consommons. Un premier tri s’opère vite parmi nous : cidre ou bière, pinte ou demi.Après le repas, bus jusqu’à Pembroke. Nous contournons un château moyenâgeux. Nous achetons nos premières cartes postales et des timbres. Visite d’une petite église ( Sainte Catherine ? ) entourée d’un minuscule square avec des bancs. David fournit des explications détaillées sur la religion anglicane à ceux qui sont restés dans l’église. Les autres « nazouillent » aux alentours.Nous reprenons un bus pour Manorbier. Nous nous approchons du château : certains en font le tour, d’autres jettent un œil à l’intérieur de l’enceinte où le Lions’Club organise une sorte de kermesse caritative puis nous grimpons à l’assaut d’une petite église normande, située sur une colline avec le cimetière en face, de l’autre côté du chemin. Particularité de l’église : la nef et le choeur ne sont pas dans le même axe.Nous regagnons l’A J en quittant le chemin de randonnée qui est trop glissant pour couper à travers des champs plus ou moins clôturés, à la recherche de la base militaire comme point de repère.La soirée, après le repas servi à l’A J, est consacrée à des comptes (en euros , en livres) assez compliqués mais nécessaires.

Jeudi 26/07 : départ de l’A J à pied avec nos bagages, sous une pluie battante, jusqu’à l’arrêt de bus où une figure locale d’un certain âge, en pull, sans aucune protection pour la pluie qu’elle ne semble pas remarquer, nous fait son numéro en chantant « O …. » (devenu culte depuis ) rythmé avec sa paire de béquilles.


Numéro qui se poursuit dans le bus où elle apostrophe tout le monde avec un joyeux entrain. Daniel manque de lui ravir la vedette en se mettant les pieds nus tandis que Jacqueline, très digne dans l’adversité, les lui recouvre de sparadrap. Heureusement que le spectacle se passe dans le bus parce qu’à travers les vitres embuées et dégoulinantes, on ne voit rien du paysage ! Les plus pessimistes pensent que ce n’est que le début d’un séjour entièrement pluvieux. Aussi quelle n’est pas notre surprise quand, à la sortie du bus, à Fishguard, nous découvrons un soleil encore timide, mais quand même, et un chauffeur de taxi ( pour nos bagages ) en débardeur noir à petits trous !... Nous nous baladons dans Fishguard, achats à la boulangerie, pique nique sur un banc public. Il fait froid mais la pluie, c’est fini. Nous reprenons un bus pour Pwllgwaellod (qui se prononce ? ). De ce lieu, nous partons pour une randonnée sous grand vent, avec des vues sur la mer superbes. Christine, Maryse et Daniel longent la mer au plus près tandis que le reste du groupe prend un chemin en surplomb. Tout le monde se retrouve pour gadouiller sur une portion très boueuse. Nous faisons une pose à Dinas Cross près de quelques pierres tombales qui entourent un pan de mur d’une petite église qui a été emportée dans une tempête. Plus tard, nous nous cachons derrière une haie pour faire croire à Lydie et Jacky restés en arrière du groupe, qu’ils se sont perdus. Dommage, ils n’ont même pas eu le temps d’avoir un peu peur !Nous arrivons à pieds bien crottés à l’A J de Newport avec cette fois, un centre de recyclage à côté. Au fait, qu’est ce qu’on mange ? Les courses au Spar, seuls ceux qui les ont vécues peuvent en parler ! Au final, on se fait un repas collectif de premier choix avec 6 Kg de pommes de terre à l’eau, de la charcuterie, de la salade et des fruits au sirop.

Vendredi 27/07 : départ avec les valises de l’A J. Au lieu de prendre à droite en direction du Spar bien connu de tous, nous prenons à gauche et trouvons un grand parking rempli de bus. Il y en a forcément un pour nous, sauf que le carton plein des restes de la veille est resté à l’A J. Christine et Jacky courent, volent au secours de la collectivité, ramènent le carton et grimpent à toute vitesse dans le bus qui nous achemine à Fishguard où le même chauffeur de taxi avec le même débardeur reprend nos valises pour les déposer à l’A J suivante : la ferme auberge de Caerhafod-Lodge. En attendant d’y être, nous achetons à manger à Fishguard puis nous prenons une navette pour Strumble Head. Arrivés vers le phare, le bus est bloqué par un camping-car tombé en panne. Les hommes sortent du bus pour pousser le camping-car non pas dans la mer comme le suggère le chauffeur du bus mais sur le parking, un peu plus loin. Pour la rando, deux groupes se forment : ceux qui veulent prendre leur temps, avec David, ceux qui veulent accélérer le mouvement et peut être faire 22 Km, avec Maryse.« L’option 22 Km » pique-nique sur les bancs extérieurs d’une petite A J de bord de mer louée le lendemain pour un mariage.A l’horizon des deux groupes, la grande plage d’Aber Mawr. C’est là que Michèle met un pied dans l’eau tandis que Lydie met carrément les deux, malgré l’empressement d’un chevalier servant anglais qui aide à la traversée de ces dames échouées sur les galets. C’est ce même homme fort sympathique qui, sur la demande de Maryse, préviendra le groupe de David des dangers de la traversée et de la nécessité de prendre le chemin qui détourne de la plage. C’est l’occasion de passer devant une maison dont le propriétaire crée et suspend dans les arbres des installations amusantes, à base de matériaux divers : sirène, animaux…A l’arrêt de bus, Viviane n’en peut plus. « L’option 22 Km » décide aussi d’arrêter les frais et tout le monde prend le bus pour la ferme auberge de Caerhafod où nos bagages nous attendent. Après la douche et deux lessives, longue discussion pour savoir dans lequel des deux pubs du coin nous allons aller manger. Nous allons à pied dans celui qui est d’accord pour nous accueillir. Après une longue, longue attente, agrémentée par un chanteur local sans doute bien imbibé, on nous sert le plat principal que nous avons commandé mais la nuit tombe et nous n’avons pas de lampe pour retourner à la ferme auberge par une petite route étroite non éclairée. Alors entre un dessert et le retour, le choix est vite fait, sauf pour David qui a trop envie de retrouver les saveurs d’un dessert de son enfance. Nous rentrons donc dans le noir, en ordre dispersé.

Samedi 28/07 : départ de la ferme auberge, en bus pour Porthgain ( situé à quelques kilomètres seulement ). Il fait beau. Le chemin démarre près d’une ancienne fabrique de sel en briques rouges. Superbe randonnée sous le soleil avec un beau cadeau : dans une crique, au moins cinq phoques que nous observons aux jumelles, semblent se rassembler pour nous regarder et établir un dialogue muet avec nous. Nous débouchons sur la grande plage de Whitesands Bay vers 14 H 30, où Viviane qui a décidé de ne pas randonner ce jour là, nous attend avec impatience, elle qui n’a pas encore mangé. Après un bain de pieds, voire plus si affinité, nous prenons le bus pour Saint Davids où nous partageons notre temps entre la visite de la cathédrale et les courses pour un deuxième repas collectif dans un supermarché devant lequel Jacky abandonne le tasseau qui lui a fait office de bâton de marche pour la journée. A la sortie du supermarché, il se met à pleuvoir et nous nous réfugions sous un abri de bus en pierre où la place finit par se faire rare entre nos cagettes remplies de vivres, nous tous et un groupe d’adolescentes bruyantes que Janine essaye de calmer. Le bus nous prend, roule avec une conduite brusque, tape dans une borne sur le bas-côté, fait une belle boucle qui nous ramène au point de départ, le tout gratuitement ! Il s’arrête un moment puis reprend sa route à vive allure, sous la pluie battante. Nous ne sommes pas mécontents quand nous arrivons à bon port, avec bien 20 minutes de retard. Deuxième soirée dans la ferme auberge où le linge a eu le temps de sécher dans la buanderie. Au menu : 2 Kg de pâtes avec légumes variés poelés et cubes de fromage, jambon blanc et un dessert préparé par David. Il pleut beaucoup toute la soirée et toute la nuit.

Dimanche 29/ 07: Le propriétaire de la ferme auberge qui a vécu plusieurs années en France et parle bien français ne se prononce pas sur le temps peu engageant que nous réserve cette nouvelle journée. Nous prenons le bus pour Saint Davids, sans nos bagages que le taxi prendra dans la journée pour les déposer dans l’ A J suivante. A Saint Davids, Jacky retrouve son bâton de marche improvisé et le reprend pour la journée. Nous tentons d’assister à l’office de 9 H 30 à la cathédrale mais, avec nos sacs à dos et nos croquenots, nous n’avons pas assez l’allure de fidèles pour être autorisés à pénétrer, même discrètement, dans la cathédrale. Alors nous baguenaudons autour, sous une pluie fine et intermittente. Puis Christine achète quelques petites œuvres à une exposition de peintures d’artistes amateurs locaux tandis que d’autres visitent les toilettes publiques, particulièrement remarquables, avec un système unique pour se laver les mains, les rincer et les sécher. Nous passons devant des « Délicatessen » dont certains font bon usage puis regagnons à pied le départ du chemin côtier direction Newgale plage en passant par Solva. Nous nous asseyons, pour casser la croûte, sur des bancs étagés sur la colline qui domine le petit port de Solva où nous observons des hommes en habits de plongeurs et un tracteur qui tire une passerelle métallique. Nous sommes rôtis par le soleil au zénith. David va demander aux plongeurs si on est bien à Solva et engage une longue discussion avec eux ; ce qui nous permet de nous cacher, au redémarrage sur le chemin. Lui non plus n’a même pas le temps d’avoir peur !Arrivés à Newgale-plage, après le bain de pieds voire plus…, la balade sous le soleil a été tellement stimulante que certains se posent le problème de poursuivre jusqu’à l’hébergement suivant. Mais il est déjà 17 H et il reste une dizaine de kilomètres dans des conditions inconnues. Alors tout le monde se rallie à l’idée d’aller à l’A J de Broad Haven en bus, quitte à ressortir après le repas préparé par l’A J.A Broad Haven, l’A J est à côté de la mer. Les hommes et les femmes sont séparés dans deux grands dortoirs collectifs. Après le repas, dans le dortoir des femmes, Michèle découvre sur son lit un sac qui n’est à personne. Le groupe des femmes s’interroge puis découvre des chemisettes d’homme sur des cintres puis une paire de sandales qui taillent un bon 46 !... Renseignements pris, ces effets appartiennent à un Mr Hannah, décrit par Jacqueline qui l’a vu sortir de la chambre comme un beau Viking à la crinière tellement blonde et frisée que Jean Louis lui démolirait bien le portrait ! Non mais !... Nous avons beaucoup ri de cette histoire surtout que le beau Viking se révèlera, sous nos yeux le lendemain matin, certes grand mais bien trop bedonnant pour entretenir les fantasmes de la veille ! Et Jean Louis de retrouver sa tranquillité. Non mais !...Mr Hannah ayant un peu occupé les esprits, nous randonnons moins longtemps que prévu, après le repas, dans le bourg de Broad Haven. Nous assistons à un coucher de soleil sur la mer et la soirée se termine pour cinq d’entre nous au pub.

Lundi 30/ 07 : Après la cruelle découverte matinale de la bedaine de notre héros du soir, deux mini-bus nous prennent avec nos bagages à la sortie de l’A J de Broad Haven et nous emmènent à l’A J de Manorbier où nous déposons nos bagages vers le coin télé et partons randonner à pied en direction de Penally puis Tenby. Le temps est superbe dès le matin et les coups de soleil sur les mollets de Jean Louis sont sévères. En cours de route, nous croisons un île avec un monastère encore en activité. Mais les moines sont une espèce plus difficile à repérer à la jumelle que les phoques. Bain de pieds voire plus … sur la plage de Tenby. Collecte des derniers galets et coquillages. Jacky trouve un galet en forme de cœur qu’il offre à Lydie, économisant ainsi le prix d’un bijou et, au tarif britannique, c’est bien joué ! Maryse et Viviane restent sur la plage de Penally tandis que les dix autres se rendent dans la petite ville de Tenby pour essentiellement rechercher l’arrêt du bus et éventuellement faire un peu de shopping en mangeant une glace ou boire une pinte. Nous nous retrouvons tous dans le même bus pour Manorbier vers 17 H 30.A l’A J de Manorbier, changement d’ambiance par rapport au début du séjour : il y a beaucoup plus de monde dont des ados bruyants et nous nous retrouvons dans de grands dortoirs collectifs, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Ca a son charme aussi, surtout pour les femmes qui évitent ainsi les ronflements soutenus des messieurs !... De toute façon, cette dernière nuit est agitée pour tout le monde à cause du bruit dans les couloirs.

Mardi 31/ 07 : Lever à 5 H 45. Petit déjeuner à 6 H 15 et départ en taxi (deux voitures de type Espace) avec nos bagages pour la gare de Manorbier. Dernières photos sur le quai de la gare. Maryse et David nous quittent à Swansea. Nous poursuivons jusqu’à Londres. Changement de gares de Paddington à Waterloo sans problème. Puis l’Eurostar puis le train Lille-Dijon pour une arrivée à 21 H 30 comme prévu.

En gare de Manorbier












coucou, le train du retour est annoncé



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