lundi 27 juillet 2020

Gilles ...

LEVE-TOI ET MARCHE      Hommages à GILLES

Souvenirs 
Nous avons marché ensemble avec plaisir, en partageant anecdotes, propos plus sérieux et même  une paire de chaussures de marche lors de notre séjour en Ardèche ! 
 Le rire, et les recettes de Gilles ont agrémenté nos semaines rando, jusqu’à ce que la fatigue lui fasse renoncer à ces moments si conviviaux. 
   Adieu Gilles, ton ombre aura toujours sa place aux côtés de Jacqueline lors de nos sorties communes sur les sentiers  bourguignons ! 
24 juillet 2020
Jocelyne & Jean-Paul Macé
de l’île d’Oléron

où l’expérience de la visite des parcs à huîtres ( rando en mai 2015 ) a été un moment éprouvant mais récompensé par une sympathique dégustation !


Gilles,

combien de km avons-nous partagés avec “Lève-toi et marche” sur les sentiers bourguignons et plus lointains ... 
Trottinant toujours en tête, tes petites sur-chaussettes rouges semblaient te donner des ailes. 
Chapeau et barbe au vent, sac à dos avec siège intégré - un bouquin sans doute enfoui pas loin. 

Quel luxe... 

Ta voix de stentor nous manque déjà, tes remarques parfois acerbes également ...
Tu m’as appris à cuisiner la ratatouille dans le Morvan, avec force détails et dans un ordre immuable avec dosage épicé précis que j’essaie de respecter. 

Je sens encore sous mon palais comme sans doute bien des nôtres avec qui nous avons partagé ces bons moments, tes pommes de terre aux harengs fumés, tes soupes de moules, ton curry d’agneau. 

Combien de fois auras –tu été notre trésorier attitré lors de ces partages conviviaux ? 
Merci Gilles pour ce que tu nous as transmis; ton rire agitant tes épaules ne nous quittera pas ; tu continueras à nous accompagner ... 
Très émus, nous t’embrassons, mais de loin ... 

Janine


                                                                                                                             A Gilles,                       
                Je dois commencer par des excuses pour n’avoir pas su prendre la parole qui m’était donnée lors de la cérémonie en ton honneur. Ce fut en effet une suite de quiproquos : quand j’entends le maître de cérémonie appeler Lydie, ne sachant pas que je devais lire, je me dis « ce n’est peut-être pas moi », puis comme il parle d’un poème à lire, je pense alors qu’il s’agit peut-être du poème que Jacqueline a choisi et qu’elle ne peut lire elle-même, et quand il demande à nouveau Lydie pour le poème « Lève-toi et marche » (c’est du moins ce que j’entends), je me lève, de plus en plus perplexe et confuse : je n’ai pas ce texte qui, de surcroît, ne me paraît pas spécialement adapté pour te rendre hommage. C’est ainsi que, persuadée que l’on attend de moi un texte précis, je n’ai même pas le réflexe d’improviser quelques mots pour toi. Rousseau déplorait sa lenteur d’esprit dans certaines circonstances, pour moi, je crois que je détiens la palme….

 Mais parlons plutôt de toi. J’ai fait ta connaissance sur un sentier, bien sûr. Ils sont nombreux ceux que nous avons suivis ensemble, avec toi, Jacqueline et bien d’autres du groupe : ceux du proche Dijonnais, Val Suzon, Lantenay, Plombières…, les sentiers Théodore Monod, Lamartine où nous avions eu si chaud, ceux de l’Aubrac, du Pays de Galles, de Bretagne, jusqu’au dernier séjour, dans le Lubéron… Et toujours tu marchais devant, allure mille fois reconnaissable avec ton  chapeau et tes bâtons, le pas rapide et sûr. C’est la première image que j’ai de toi. J’aimais beaucoup te prendre en photo, je te disais que tu étais très photogénique, cela te faisait rire et tu te laissais gentiment photographier. J’en ai de très belles de Jacqueline et toi, ma préférée a été prise au vieux Saint -Pierre.
Quand tes forces ont commencé à décliner, te forçant à raccourcir les marches, tu nous attendais dans un sous-bois, une prairie, au gîte, mais toujours un livre à la main, et c’est la deuxième image qui s’impose de toi. C’est aussi toujours ainsi que je te voyais  quand il m’arrivait de vous rendre visite. La troisième, c’est toi à la cuisine, mettant tes talents culinaires à notre service, la ratatouille que tu nous préparais quand tu ne nous accompagnais pas reste dans les mémoires. Et puis bien sûr, toi faisant les comptes à la fin de chaque séjour : nous te laissions volontiers cette tâche ingrate dont tu t’acquittais avec bonne grâce et une redoutable efficacité.
            Nous sommes devenus grands-parents la même année, éprouvant les mêmes émotions, ce qui nous a encore rapprochés. Et cela a été d’autres moments partagés avec nos petits-enfants, au musée, dans les parcs, au Leuzeu même.
Je me souviens qu’un jour, tu m’as dit, l’air un peu moqueur, que Jacqueline était un peu ma « maman », tu avais bien remarqué mon admiration pour elle, mon besoin de m’en référer souvent à elle. Il est sûr que mon affection pour vous deux approche celle que l’on porte à ses parents, bien que la différence d’âge ne soit pas si grande.
Sois sûr, Gilles, que ta voix, ton sourire, ton rire franc, tous les moments partagés avec toi nous accompagneront tant que nous pourrons encore marcher.
Lydie



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1 commentaire:

Unknown a dit…

Gilles, je t'ai connu plus en séjours, que lors des marches autour de Dijon.
je garde de toi, le souvenir d'un copain rieur qui, pendant que nous marchions, s'occupait de nos lessives et nous préparait de la soupe ! Je ne t'oublierai pas et nous continuerons sur les chemins avec Jacqueline en évoquant les bons souvenirs que tu nous laisses.
Yvonne Willermoz

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